Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Alexandre Papilian
  • : Ne pas être seul dans la proximité de la création. - Partager ce qu'on peut partager pendant la lutte avec les ombres - pendant la danse avec. Personnalité(s) forte(s) et inconfondable(s), se faire intégrés dans des communautés riches en névrosées, bien intégrées dans le monde actuel.
  • Contact

Profil

  • Alexandre Papilian
  • Ecrivain et journaliste franco-roumain. Le sarcasme dépasse de loin la tendresse qui,elle, reste un voeu créateur de nostalgie. Volilà !
  • Ecrivain et journaliste franco-roumain. Le sarcasme dépasse de loin la tendresse qui,elle, reste un voeu créateur de nostalgie. Volilà !

Texte Libre

Rechercher

Archives

25 février 2022 5 25 /02 /février /2022 09:06

        Vers la frontière

 

Les élections présidentielles françaises et par la suite celles législatives paressent inquiéter nombre des commentateurs et des politiques. Inquiétude justifiée. Comment une nouvelle administration pourrait faire elle face aux grands changements européens et mondiaux?

Mais s'il n'y aura pas une nouvelle administration?

La voie vers l’autoritarisme et/ou vers la dictature s'ouvre vers l’horizon, vers la frontière de la terre, de la vue.

Partager cet article
Repost0
22 février 2022 2 22 /02 /février /2022 07:55

                                                    DE et/ou EN

A Pékin, aux Jeux Olympique d’Hiver, les français ont gagné des médailles EN or et D'argent. Pourquoi EN et pourquoi DE ?

 

Partager cet article
Repost0
20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 15:04

                                                      Inconsistance

Le mot « inconsistance » mérite (de nouveau et encore) sa place dans notre vie. C'est peut-être une question d'âge. Confrontés au(x) noir(s) de l'avenir, nous ne nous accrochons plus à la réalité. C'est quoi l'Ukraine ? Mais la Russie ? Quoi les USA et la Chine ou...? Quoi la Présidence de la République ? Mais l'explosion démographique planétaire actuelle, et la post-vie future ? Mais la bataille linguistique (+ou -) menée ici, en France concernant une nouvelle langue, un nouvel aperçu de la différenciation (ou pas) sexuelle et tant d'autres choses enrobées dans des mots?

L’inconsistance initiale et/ou celle finale est portée par nous dans touts les sens possibles et impossibles.

C'est ça (et tout) pour aujourd'hui.

Partager cet article
Repost0
19 février 2022 6 19 /02 /février /2022 15:16

Vue de médias français, la vie s'habille en incompréhensible. La vie française, évidement, mais aussi celle internationale, voire la vie générale ou "en général".

On se demande "à quoi bon tout ça"? A quoi servent la politique, l'économie, la culture et tout, s'il vous plait?

Mais encore, la vie-même?  A quoi sert-elle?

On constate que l'Homme est asservi au servir.

A l'heure ou j'écris ces lignes, en France il y a une effervescence médiatique assez éprouvante, autour des proche élections présidentielle. A la frontière entre la Russie et l'Ukraine, se déroule une confrontation armée supervisée par la Russie et les États Unis, au Canada on manifeste pour des choses "vaccinatoire" et, de retour en France, on jette des mots médiatiques au possibles (ou pas) électeurs...

Voilà.

C'est tout. Enfin, une partie.

 

 

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2020 2 24 /11 /novembre /2020 15:36

Cet article est reposté depuis une source devenue inaccessible.

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 08:49

Quatre formes nécessaires de folie obligatoire – Ne pas mourir 29

 

...Avec l’arrivée de l’Immortel dans la vie de Patrice, ce dernier avait commencé à réfléchir sérieusement à la mort.

Le déclic, c’est vrai, avait été la mort de l’Ineffable, plus le suicide du fils de celle-ci. _______________ Dans le cas de l’Ineffable, la pensée de Patrice fut plutôt « instinctive », dans le cas du vieux elle devint « volitive ».

En passant de la découverte à la recherche, du cas de la douce Ineffable à celui de l’Immortel haineux, Patrice comprit qu'il n'y avait presque besoin de médecin dans ce monde. _______________ « Chaque être humain cache à l’intérieur de lui-même un médecin. » _______________ Son médecin privé. À l’instar de son maintenant, de son passé et de son avenir _______________ se trouvant tous à l’intérieur de l’homme. À l’intérieur, et non pas ailleurs, comme c’est le cas pour les autres existences, Dieu mis à part – peut-être.

L’excrétion en témoigne. C’est ce médecin intérieur qui s’en charge. Le médecin intérieur de chacun. En se nourrissant et en inspirant l’air, on s’empoisonne, on s’intoxique, on se rend en permanence malade. Parfois on se tue.

En règle générale, on introduit dans son corps, dans son être, des substances qui doivent être éliminées. _______________ On a vocation ensuite d'expulser ces substances _______________ car nocives, tueuses. Les expulser pour les introduire dans l’extérieur, dans le monde.

Si cette expulsion fait défaut, si le médecin intérieur omet de donner son laxatif à l’être qui l’abrite, qui le cache, on meurt. _______________ L’Ineffable, en l’occurrence, en est morte. _______________ Incapable de se débarrasser de ses résidus.

Ce n’est pas le cas de l’Immortel. Son médecin intérieur se montre puissant. Trop puissant. Il est, dirait-on, déchaîné. Le vieux mange sans mesure (aucune !), élimine sans mesure (aucune !). La démesure est valable aussi pour sa mort. Il ne meurt pas. D’une manière démesurée.

 

 

En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)

Blog : www.alexandre-papilian.com/

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 09:12

Quatre formes nécessaires de folie obligatoire – Ne pas mourir 28

 

- Fais-moi un enfant !

C’est ce que Lucie dit à Patrice un peu plus tard, une fois que le papillon de nuit se soit posé quelque part, sur un des murs de la chambre. _______________ « Fais-moi un enfant. J’en ai besoin. J’en veux. » _______________ Tout de suite. Sur le champs. _______________ Éclair. Tonnerre. _______________ Total. Totalement. _______________ Faire venir la gravitation dans le néant. _______________ Tout de suite. Être mère très jeune. Sa psyché était très peu séparée de – et fortement influencée par – son soma. _______________ Très jeune, la petite. _______________ Pleine de vie, poche vide de mort. _______________ Très, mais pas trop. Elle pouvait enfanter. (Elle évoluait dans l’environnement du très banal, donc. Cela ne faisait que la rendre encore plus agréable. _______________ Rassurant, le banal !) Elle voulait être mère tout de suite. _______________ Elle voulait être le papillon-sa-grad-mère. Elle voulait saisir ce que le papillon de nuit sentait à l'instant _______________ en entrant et en remuant avec ses ailes poudrées le noir caniculaire de la pièce où sa Lucie, sa petite-fille, nue et amoureuse, caressait la cuisse d’un jeune homme avec qui elle venait de faire l’amour…

Lucie voulait ressentir cette tendresse mûre. En tant que grand-mère génitrice _______________ génératrice-fabricante de cette tendresse _______________ en tant que grand-mère émettrice _______________ mais surtout en tant que mutante _______________ elle rêvait de goûter la mort fine, filtrée et distillée par le besoin et par la volonté de mort. En même temps, elle voulait se libérer, se débarrasser, se faire quitter, s’auto-quitter de et par sa grand-mère _______________ le papillon.

Elle voulait sentir et ressentir la tendresse bien agencée, solide, un peu nostalgique, hystériquement nourrie par une résignation pleine d’espoir. Elle voulait la paix retrouvée par la femme-grand-mère d’une petite-fille (avec qui elle venait de se disputer le droit à l’existence sexuelle dans ce monde particulier, sous-lunaire, présenté aux humains dès leur naissance comme exclusif). _______________ Elle voulait être la copine de sa grand-mère-papillon. _______________ Patrice vous l’aurait déjà dit : Lucie était folle.

La jeune vaironne voulait aller au devant de son ancêtre biologique mutée en insecte, pour gagner la non-mort, pour gagner l’impossible qui lui permettrait d’entrer en résonance avec la rumeur d’un monde d’ailleurs, intouchable par la banalité vivante et ambulante, inaccessible à cette banalité qu’elle incarnait à l’heure de cet instant.

<>

C’est fort, tout ça. C’est fort maintenant. C’est du pur maintenant.

- Le maintenant éloigne le vertige.

 

 

En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)

Blog : www.alexandre-papilian.com/

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2020 5 25 /09 /septembre /2020 08:18

Quatre formes nécessaires de folie obligatoire – Ne pas mourir 27

 

Je ne peux quitter le présent que pour le passé ou pour le futur. Il n’y a pas une autre sortie, il n'y a pas une autre dimension qui me soit accessible, capable de m’accueillir. C’est notre condition que d’exister dans des dimensions. Cela même si le présent, l’instant – notre seule chance d’exister – n’en a aucune.

Paradoxe, paradoxe, quand tu nous tiens... !

Je ne peux quitter le sans dimension de l’instant, le rien du présent, que pour le passé ou pour le futur. Des riens les deux, encore _______________ vécus instantanément, au présent.

Je suis un instant. L’instant. À l’instant. _______________ Ce qui ne veut rien dire. Les choses vraiment importantes ne peuvent pas être dites. C’est notre damnation et notre salut._______________ Damnation ? Salut ? _______________ Il n’y a pas de présent sans son passé et sans son avenir. Son présent se trouve à la jonction sans dimensions, dans le rien du rencontre de son passé avec son futur. _______________ Je porte mon propre vide, particulier, individuel. Mon vide personnel. Mon rien personnel. Ni général, ni partagé. Mon présent. _______________ Je suis le présent du passé et celui de l’avenir. _______________ Je Suis.

<>

Patrice aurait dégusté un peu l’âme de Lucie. Le soir caractérisé allait s’inscrire dans leur chronologie partagée sous le nom de « soir du papillon de nuit ».

Il faisait très chaud dans le petit appartement de Patrice. Selon le calendrier, l’été commençait à peine. Mais la canicule s’était bien installée depuis quatre jours.

La lucarne largement laissait entrer une très légère onde d’air délicatement parfumée à l’acacia.

Lucie et Patrice, dévêtus, alités, la main sur la cuisse de l’autre dans une caresse finissante, regardaient la lumière faible et blanchâtre qui mêlait réverbères et lune dans une mixture aérienne rassurante, citadine, terrestre.

Soudain, le monde arriva chez eux par la fenêtré ouverte. Faisant corps commun avec la chaleur ondoyante, un papillon de nuit pénétra dans la pièce. Il avait l’air déterminé. Il savait pertinemment pourquoi il entrait ainsi dans la pièce Il savait d’où il venait et vers quoi il se dirigeait. _______________ « C’est ma grand-mère coréenne », dit Lucie. Patrice sentit l’âme de Lucie. Patrice comprit l'âme de Lucie. Un peu. Une onde. _______________ Fusion ?

La mort, pour Lucie, n’était pas définitive. N’était pas vraie. _______________ Folle, la petite ! _______________ Lorsqu’on pense d’une manière suffisamment intense à la mort, l’esprit se densifie. _______________ L'intensité devient densité. _______________ La mort commence à inexister.

<>

Patrice se trouve sous l’emprise d’une terrible impuissance enivrante. _______________ Patrice ne sait pas le rapport entre mourir et vouloir.

 

 

En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)

Blog : www.alexandre-papilian.com/

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 08:28

Quatre formes nécessaires de folie obligatoire – Ne pas mourir 26

 

Il faut de la lumière, pour voir. L’Ineffable fut cette lumière. _______________ Tantôt avec la laideur de sa vieillesse, de sa mort qui la digérait intérieurement, tantôt avec son rayonnement, qui n’avait plus rien affaire avec la matière décrépite d’où il surgissait, mais seulement avec la force merveilleuse, accablante et béatifique, capable de justifier l’existence humaine, voire l'existence tout court.

Tout était léger chez elle. _______________ Le regard tourné vers l’intérieur. _______________ Lorsqu’elle dirigea ce regard vers l’extérieur _______________ c'était moi l'extérieur _______________, je me suis fait envahir, conquérir _______________ béat.

Sa polyarthrite déformante était une torture. Hyper voûtée et fatiguée, elle n’était plus capable de rien. Ni de s’asseoir sur son séant, ni de s’emparer de quoi que ce soit, pas même d’un gobelet à moitié vide. _______________ Avait des mains délicates, les phalanges noduleuses à cause d'inflammations articulaires. Présentait une immunodéficience terrible qui ne laissait pas de marge pour aucune intervention. Ni médicamenteuse, ni chirurgicale, ni radiologique, ni génétique... Néanmoins, aussi souffrante qu’elle fût, son calme dirigé vers Dieu (m’)impressionnait beaucoup (moi) Patrice. _______________ Minuscules, dérisoires même, les préoccupations et les agissements de nous autres.

<>

Elle mourut après dix jours de constipation1.

<>

Patrice est poussé (mais que dis-je : animé) par une pulsion malsaine de connaître une réalité ambiguë, dont l’existence n’est toujours pas prouvée ; sans être pour autant incertaine.

Il s’agit de ce qui se trouve à l’endroit qui sépare – et différencie – conscience et matière.

C’est la couche noble (et infiniment mince) de ce ce. À ce (sic !) niveau, l’homme devient esprit.

C’est ici, se dit Patrice, que demeure la spécificité qui fait qu’un humain peut saisir la présence d’un autre humain. (Saisie supérieure et totalement différente par rapport à celle « catégorielle », forcement très grossière, qui régit les rapports dans le monde extra ou para-humain.)

<>

Quand un homme rencontre un autre homme, c’est à la création qu’on touche.

- À l’art !

Je vous le dis, Patrice vous le dit :

- La science doit être artistique, sinon c’est de la mort dont on parle.

La vieille Ineffable avait raison. Encore que, qui peut dire quoi que ce soit de pertinent sur la raison, sur la mort – si ce n’est qu’elles peuvent être une forme supérieure d’art, voire l’Art Suprême ? L’Art auquel on fait parfois insulte ou violence, lorsqu’il échoue comme une crêpe tombée à côté de la poêle, dans le manque de tragique, dans le manque de contour, voir des dimensions, dans la laideur de la sottise ou, au contraire, lorsqu’il sublime dans la beauté intangible et effrayante de la folie. Incompréhensible. Souriante ou sombre. Grimacière et ardente.

<>

Ils nous ont surpris donc, ma mère et le travelo, dans la chambre d’hôpital d’où la voisine de la vieille s’absentait pour des examens… _______________ Le regard de ma mère : une vrille. _______________ Elle examinait… comme toujours : en vitesse (grande), critique, sévère, objective (exagérée – absurde), sans indulgence, avec une supériorité théâtrale (faute d’autorité authentique)… elle examinait mes rouages internes. Mais elle ne s’y attardait pas.

Ce regard me transperçait pour se poser sur des choses qui, demeurant au-delà de moi, allaient prendre (ou perdre) forme, avec moi dedans.

Je sus qu’elle savait que nous avons fait amour, la vielle et moi. Plus encore, elle pressentait l’arrivée de Lucie dans mon existence.

<>

À l’époque, le vieux, avec la bulle puante de sa haine (familiale, existentielle, universelle, laide), n’existait pas encore pour moi, pour nous. _______________ Lucie non plus. _______________ Tout naturellement. _______________ Il y a des moments, des époques où certaines choses n'existent pas encore ; ou, au contraire, certaines choses _______________ les mêmes ? pas les mêmes ? _______________ n'existent plus ; _______________ ou rien de tout ça.

 

 

En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)

Blog : www.alexandre-papilian.com/

1 Elle mangeait très peu. Les selles qu’elle fabriquait étaient de vrais cailloux. La muqueuse rectale était asséchée. Elle n’avait plus la force d’éliminer. Les lavements ne servaient plus à rien.

Elle mourut parce que vieille et fatiguée. Certes. Mais aussi parce que remplie d’une matière dont elle aurait du se débarrasser. _______________ Qu’elle gardait.

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 07:43

Quatre formes nécessaires de folie obligatoire – Ne pas mourir 25

 

À un moment indéfini _______________ inexistant ? existant ailleurs ? très ? très ailleurs ? nulle part ? jamais ? _______________ mère choisit d’entrer dans la pièce _______________ accompagnée du fils de l’Ineffable _______________ avant leur mort _______________ ou après, peut-être ? _______________ Gouffre de silence. Nous étions en vie. Interconnectés. La force vitale de la mourante, en train de muter en force funèbre, couplée avec la force de la faiblesse de son fils, nous pénétrait, mère et moi. Indifféremment, indistinctement. _______________ Ai reçu une partie de l’impuissance du jeune, et une partie de la puissance de la mourante. _______________ Me trouvai (réveillai ?) au point d’aiguillage qui sublime le senti, qui permet au raisonnable de s’auto-dépasser, sans pour autant quitter l'univers _______________ sans perdre son âme.

Fusionnai avec mère. Nos rapports cessèrent d’être ceux qu’une mère entretient avec son fils. Il n’y avait plus rien de hiérarchique ni d’incestueux entre nous, dedans. _______________ Un autre monde s’ouvrait à nous, autour de nous _______________ émergeait de nous.

Du coup, nous nous vîmes dans d’autres postures et hypostases que tout à l’heure. Fûmes dorénavant quelqu’un d’autre, mère et moi.

Quant à eux, la vieille et son rejeton, ils reçurent de notre part une sorte de foudre tueuse. _______________ Nous n’avions plus besoin d’eux.

 

 

En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)

Blog : www.alexandre-papilian.com/

Partager cet article
Repost0