27 novembre 2018
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Bagatelles
cueillies et inventées dans un Club de Bridge limousin par un Roumain d'origine divine
Des latrines ambulantes
En proie à une furie froide, inutile et certainement mortifiante, je libère des visions.
- Mes délires.
Elles me quittent.
Qu'elles jaillissent de moi ! Qu'elles se répandent dans l'atmosphère ! Dans le monde !
- Dans l'Univers.
Qu'elles s'en aillent ! Quelles me laissent tranquille !
- Mort !
Je vois les sabots dont on a chaussé les joueurs – dans mes visions pour un mort, dans mes visions d'un mort. Des visions visibles que pour moi, au mieux visibles à travers moi. Ils sont tous ensabotés. Hommes et femmes ou quoi qu'ils puissent être ailleurs ou par ailleurs. Mes archétypes apocalyptiques tourbillonnent en une sarabande diabolique. (Pardon pour la rime intérieure « apocalyptique/diabolique ». – Et puis, merde !)
Je les vois aussi se passant l'un l'autre des microbes et des bactéries via leurs cartes qu’ils mettent en éventail à tour de rôle à l'aide de doigts humectés de salive. Je les vois se transférant des états d'esprit et d'âme via leurs regards, via leurs attitudes corporelles, pour ne pas dire via leurs corps mêmes, ratatinés et voutés, enchaînés, empelotés dans un organisme unique manquant de sens, une sorte de tumeur prévalpurgique.
Je vois l'intérieur de leur ventre : des tripes remplies de merde et de pisse.
- Ce sont des prélatrines, voire des pures latrines ambulantes.
Ils, eux – moi compris.
En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)
Blog : www.alexandre-papilian.com/