Quatre formes nécessaires de folie obligatoire – Mourir 38
Je comprends mieux ce qui m’arrive. J’ai trouvé mon centre. C’est soulageant !
Je comprends beaucoup mieux le quoi, le comment, le pourquoi des visites que me rendent le petit roquet Dufayer, sa mère, le Coréen de Pompadour et sa jeune fille aux yeux vairons et à la personnalité pareille, Lucie.
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Ils sont de plus en plus présents dans mon biotope. Ils m’entretiennent de moult sujets, sur un ton assez « conversationnel », léger, parfois désinvolte. On garde l’apparence de la normalité. Mon faux pas, mon faux départ n’est pas ignoré, mais il est encadré dans des coordonnées supportables… Comme si la mort n’était pas bien installée en et autour de moi. Comme si eux-mêmes étaient des gens normaux, cdes gens comme tant d’autres, comme tous les autres ; comme si je n’allais pas leur mourir..
Je ne hais pas aujourd’hui. Le monde est trop petit pour ma haine.
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...amour... ...humour...
...chrysanthèmes coupées... rosée... (...miracle...)
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On veut s’emparer de cette chose extrêmement rare. On veut suivre le processus de transformation de la haine, de sa souffrance en processus auto-éducatif. On veut y toucher. On essaie de se tailler une liberté particulière, la sienne. On essaie de s’auto-conquérir. Étrange impulsion ! Le socratique « connais-toi-même » s'avère nul. On pratique, en revanche, le cannibalisme psycho-spirituel.
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Je découvre des nouvelles composantes de moi-même. Notamment, mes organes. En règle générale, je ne les sens pas. Je les ignore avec superbe jusqu’au moment où la douleur se manifeste.
Aujourd’hui, je les sens. Ils s’éloignent les uns des autres.
J’ai plus d’organes que je ne le savais. J’ai des organes pour lesquels il n’y a même pas des noms.
Mon existence, englobante, supérieure, se manifeste autrement que tout-à-l’heure. Ma sensibilité, modifiée sous les coups des nouveaux stimulus adressés à (créés par) des organes modifiés, voire nouveaux, m’envoie tantôt dans un monde dont la sagesse est innocente et instinctive, animale, tantôt dans un cosmos d’erreurs ou, plus grave encore, de fautes commises naguère et qui se font douloureusement métaboliser aujourd’hui. Je vis dans une espèce de pré-passé dont je ne suis pas responsable tout en étant pourtant redevable.
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Blog : www.alexandre-papilian.com/