Je constate que je suis encore jeune. J'ai envie de casser la gueule de Mouammar Kadhafi. En le regardant, je n'ai pas l'envie de le voir jugé. J'ai envie de le voir allongé par terre, gémissant presque inconscient. Je veux qu'il soit inconscient. Car conscient, il m'irrite tellement fort, que je perds mon auto-contrôle. Ce criminel de type Ceausescu – que je connais, hélas, bien – est un fossile vivant. Il vient d'un autre monde, longuement et fortement fécondé par un Hitler et un Staline, nos jeunes ancêtres puissants. Il est tout aussi intelligent qu'eux. Tout aussi visionnaire qu'eux. Tout aussi « autre » par rapport à nous autres – qu'eux.
On dit qu'il faut être indulgent, respectueux de la liberté de l'autre. Mais c'était quoi la liberté de Hitler, celle de Staline, celle de Mao, celle de Pol Pot, celle de Ceausescu, celle de Milosevici... ? C'est quoi leur liberté par rapport à la nôtre ?
Non, décidément, je suis encore jeune. Ou, qui sait, peut-être que ce que viens d'écrire n'a rien à faire avec la jeunesse...
- Alors, sinon, avec quoi ?
Je préfère que ce soit de la jeunesse. Même si, à mon âge, la jeunesse n'est plus la bienvenue... Car sinon, ce serait insupportable.
- In !