Œuf de fou
« Quelle est la différence entre nous et une maison de fous ? Eux, ils ont une direction lucide ! »
Blague audiovisuelle.
« La folie de l’homme raisonnable est
anatomisée à fond par le clin d’œil du fou. »
Shakespeare, Comme il vous plaira, II, 7 56-57
Distorsion
(Dires des quelconques machines à café,
de RFI ou d’ailleurs,
des machines à café de la mondialisation et du terrorisme)
Toutes les études stipulent que le chaos ne peut être qu’extérieur. Dès qu’il est placé à l’intérieur, il est contenu, c’est-à-dire maîtrisé, donc cohérent. D’ici lui trouver des vertus constructives il n’y a qu’un pas.
- L’idée est terrorisante.
Et le pas, facile à franchir.
- D’ailleurs, il a été déjà franchi.
Semer le chaos au nom de l’ordre ! Voilà qui est devenu l’idée phare de la contemporanéité.
La globalisation, alias mondialisation :
- Du chaos pacifique.
Le terrorisme de masse, qui s’y oppose :
- Du chaos violent.
Aucun d'entre eux ne dépasse les limites du chaos.
- Au nom de l’ordre !
Et la place de RFI dans tout ça ? Qu’est-ce que RFI a à foutre dedans ?
La réponse habituelle est induite – bourrée ! – d’histoire. Notamment, RFI hériterait de la Radio Coloniale. – D’où la question :
- Qu’est-ce qu’une colonie ?
Nous ne sommes pas capable d’y répondre. Nous ne sommes que des machines à café de la mondialisation et du terrorisme.
Déjà la mondialisation et le terrorisme nous tracassent et nous accablent.
- Le colonialisme peut attendre.
Et, d’une manière générale, il faut arrêter toutes ces questions trop éloignées de toute objectivité. Y compris de celle uniquement possibles. Dans les limites chaotiques, génératrices de chaos, l’objectivité ne peut être que multiple. Multiple, donc polylogique.
- Polylogique, donc capricieuse.
- L’objectivité, considérée dans les limites du chaos, ne peut être qu’un caprice.
Cela étant, disons que l’objectivité n’est qu’un nuage rafraîchissant, notamment déshumanisant. Elle passe, « elle pleut », parfois elle « se laisse pleuvoir » et elle cède vite la place à quelque chose d’autre. Elle n’est qu’une attitude. Elle est empruntée, parfois adoptée par l’homme lorsque celui-ci n’a ni la force, ni le courage de se chercher et de se trouver soi-même. L’objectivité est une porte ouverte autant sur le néant, qu’au néant.
L’étape suivante :
- L’anéantissement.
L’homme – et on en voit, nous, les machines à café –, l’homme habité par les valeurs de l’objectivité est plutôt, voire certainement mort. L’homme est devenu faible par rapport à la vérité. La vérité lui fait peur. Aussi, il a peur de se connaître, de se découvrir soi-même. Il a peur de lui-même. Il ne veut pas ne pas être, mais ne plus être.
Tout ça pour arriver à la question suivante :
- Comment se fait-il que la même personne peut émettre aussi bien des choses intelligentes que des sottises ? S’agirait-il des deux cerveaux spécifiques, l’un pour l’intelligence, l’autre pour la sottise ?
- Si affirmatif, entre les deux il y a quoi ?