« Quelle est la différence
entre nous et une maison de fous ?
Ils ont une direction lucide, eux ! »
Blague audiovisuelle.
« La folie de l’homme raisonnable
est anatomisée à fond par
le clin d’œil du fou. »
Shakespeare, Comme il vous plaira, II, 7 56-57
Cela étant, brossons tout de suite, le portrait de Rose Pinçon, la Naine-qui-pue.
C’est une petite femme aux jupes extrêmement larges et extrêmement plissées, à l’ourlet excessivement décousu et tombant, à la tête normale et aux yeux particuliers, puants. Elle pue des yeux, par les yeux.
- Partout où elle pose son regard, ça pue.
Chaque matin, après avoir pris sa douche1, la Naine-qui-pue, use des produits cosmétiques qui rendent les mortels normalement supportables. Elle se considère normale, supportable, voire mortelle. Cela, en dépit de la conviction affichée par ses parents qui affirment – dans les quelques salons parisiens qui les reçoivent – que leur fille n’est pas mortelle, n’est pas supportable (et qui n’aime pas ça, n’a qu’à se casser, n’a qu’à nous quitter, n’a qu’à se pendre, na ! – sans regrets et sans remords en ce qui nous concerne, voilà ! re-na ! ), pas mortelle, pas supportable, donc, mais, disons-le, franchement géniale et vouée à une carrière encore plus grande que toute l’imagination du monde. Et pour cause. Qui, dans ce monde, avait de tels yeux, des yeux puants, de tels yeux puants ?
(Et ici on ouvrira une Distorsion à votre aimable attention.)
Avertissement
Toute ressemblance
avec ce qui s'est passé,
qui se passe
ou
qui va se passer
à RFI
a été, est ou sera
fortuite.
Pareil pour toute différence.
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Blog : www.alexandre-papilian.com/