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  • : Alexandre Papilian
  • : Ne pas être seul dans la proximité de la création. - Partager ce qu'on peut partager pendant la lutte avec les ombres - pendant la danse avec. Personnalité(s) forte(s) et inconfondable(s), se faire intégrés dans des communautés riches en névrosées, bien intégrées dans le monde actuel.
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  • Alexandre Papilian
  • Ecrivain et journaliste franco-roumain. Le sarcasme dépasse de loin la tendresse qui,elle, reste un voeu créateur de nostalgie. Volilà !
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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 15:48

Qui se ressemble, se rassemble.

C'est le cas de notre Président et de sa dernière Ex.

Le livre de Valérie Trierweiler, « Merci pour ce moment », nous plonge dans un univers délétère, remplis de vapeurs d’hystérie et de trivialités. De la mauvaise littérature, soit, mais de la mauvaise littérature lue ou qui va être lue par des centaines et des centaines, par des millions de gens. Les réflexes du voyeurisme seront très activés – mais pas trop satisfaits.

Cela étant, on n'y apprend rien d'historique, rien de sexo-croustillant... On apprend seulement que sur cette terre, maintenant, au début du XXIème siècle, un Président français a eu une concubine qu'il a « répudiée », et que cette concubine, énervée, irritée, fâchée, enragée, en manque de partenaire sur qui projeter son venin, a écrit un livre auto-therapeuthique (encore que, rien n'est plus sûr en ce qui concerne les résultats personnels de cette auto-thérapie), un petit traité de mesquinerie.

Ce qui est intéressant pour le voyeur insatisfait (dont le signataire de ces lignes fait évidement partie) c'est le tableau du pouvoir français d'aujourd'hui. Le portrait de François Hollande, fait par sa concubine est terrible. Rien ne lui est épargné. C'est un monstre – dans la vision de Mme Trierweiler. C'est un monstre faible. C'est « un monstre trois fois rien ». Par voie de conséquence, c'est un danger publique, un malheur publique – étant donné sa fonction politique.

Nous ne sommes pas obligés de croire Mme Trierweiler. Nous sommes par contre obligés d'acter l'existence de ce livre, obligés de constater que la rédaction et la publication de ce livre a été possible.

Nous sommes obligés de nous dire que c'est un livre qui, vu l’ouragan médiatique, féra partie de nos gènes nationaux dorénavant. C'est un mauvais livre, mais un livre inoubliable. Car ce n'est plus un simple livre. C'est un fait de société, de civilisation. Un livre à la hauteur de la civilisation que nous portons.

C'est ici que le bât blesse : écrit par une personne très déprimée, qui soutient que son Président de concubin serait psychologiquement fragile sinon déprimé lui aussi, ce livre est plus que désolant.

C'est un livre fondé sur le manque de sens. La vie, individuelle, sociale ou politique, notre vie d'aujourd'hui manque de morale, manque d'amour, manque non seulement de bon-sens, si on croyait Mme Trierweiler, mais de sens tout court. Ainsi, avec ce livre, nous, électeurs ou pas de François Hollande, citoyens de la France conduite par lui, par ce sujet de ce livre, aussi.

Le livre fait un sale boulot. C'est, d'ailleurs, un livre sale. Sa saleté nous éclabousse. Nous sommes éclaboussés par ce livre, pas son contenu, par ses personnages. Par ses personnages réels ou imaginés – mais vivants en tous le cas ; vivants comme nous et parmi nous. Dans leur compagnie, avec eux, nous manquons de bon-sens. Voire de sens. Même si on n'y est pour rien. Car, tout en étant pour rien, lorsqu'on exerce notre droit de vote ou d'abstention, on y est pour beaucoup, voire pour tout.

Ça fait mal.

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