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Présentation

  • : Alexandre Papilian
  • : Ne pas être seul dans la proximité de la création. - Partager ce qu'on peut partager pendant la lutte avec les ombres - pendant la danse avec. Personnalité(s) forte(s) et inconfondable(s), se faire intégrés dans des communautés riches en névrosées, bien intégrées dans le monde actuel.
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  • Alexandre Papilian
  • Ecrivain et journaliste franco-roumain. Le sarcasme dépasse de loin la tendresse qui,elle, reste un voeu créateur de nostalgie. Volilà !
  • Ecrivain et journaliste franco-roumain. Le sarcasme dépasse de loin la tendresse qui,elle, reste un voeu créateur de nostalgie. Volilà !

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5 mai 2019 7 05 /05 /mai /2019 09:21
Œuf de fou 1
- pseudo-satyricon -
(suite 128)
 
« Quelle est la différence
entre nous et une maison de fous ?
Ils ont une direction lucide, eux ! »
Blague audiovisuelle.
 
« La folie de l’homme raisonnable
est anatomisée à fond par
le clin d’œil du fou. »
Shakespeare, Comme il vous plaira, II, 7 56-57
 
 
- J’ai entendu que tu avais une technique spéciale.
 
Le Directeur avait de toute évidence reçu le message de la journaliste-gouttière cinq sur cinq : il se rendait.
 
- Quelque chose avec de la soie ? ajouta-il.
 
- On ne t’a pas trompé. C’est avec ça.
 
La femme troussa sa jupe en gouttière du côté gauche. Sa cuisse était encore ronde et bien faite, en dépit d’une cellulite visible. En haut du bas, luisant, en gouttière lui aussi, roulé avec un certain art autour de la cuisse, un lambeau de soie jaune pis en lit attendait d’être utilisé.
 
- Avec ça, répéta la femme en regardant Stroë droit dans ses yeux, pendant que ses mains adroites caressaient la soie.
Stroë écrasa la cigarette dans le cendrier posé sur le frigo et s’approcha pour trousser encore plus la jupe de la journaliste, en disant :
 
- Il n’y a pas de différence entre l’erreur, le hasard (probabilité, providence) et la nécessité – du moment où tout ça arrive. Je te devais une tequila, depuis notre mission au Mexique, tu te souviens. De la tequila, je n’en ai pas. Mais j’ai… moi. À volonté. J’ai du moi à volonté. Et j’ai soif. J’ai soif de moi. Comment vas-tu ?
 
(pause ; il tripote les seins de la femme ; le regard ironique, elle se laisse faire)
 
Puis, Stroë :
 
- On meurt tellement autour de moi, autour de nous. Tu sais, j’ai des choses sur-naturelles en moi. Les enfants cyclopes et asexués de Dora, par exemple. Tu sais, ma substance, mon éther sont particuliers. Je garde une nature ante-capriciale. J’ai traversé le Grand Caprice où je me suis laissé transpercé ou emporté par lui – c’est pareil ! – avec un profit que je vais mettre à jour maintenant. Tu n’es plus ce que tu crois être. Ni ce que d’autres pensent à ton égard. Le seul qui sait les choses conformément à leur nature c’est moi. Et moi, je te le dis solennellement, moi je sais que tu es Gnito. Personne d’autre qu’elle, personne d’autre que Gnito. Tu me diras qu’elle se trouve à Paris, en se soûlant avec Lãcrãmioara, la meuf d’Icã ! Et alors ! Ça ne change rien. Ça ne lui sert à rien ! Ça ne te sert à rien ! Moi, avec mes pouvoirs dont je t’ai parlé tout à l’heure, moi je te fais Gnito, moi ! En ce moment, je mets sur toi, aussi en toi, l’image de ma Gnito. Ensuite, sa réalité. Tout entière. Ce qui fait que je bande. Beaucoup. Regarde.
 
Il prend la main de la femme et la met sur sa braguette.
- J’appelle ça une merveille.
 
 
Avertissement
Toute ressemblance
avec ce qui s'est passé,
qui se passe
ou
qui va se passer
à RFI
a été, est ou sera
fortuite.
 
Pareil pour toute différence.
 
 
En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)
Blog : www.alexandre-papilian.com/
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