Œuf de fou 1
- pseudo-satyricon -
(suite 150)
« Quelle est la différence
entre nous et une maison de fous ?
Ils ont une direction lucide, eux ! »
Blague audiovisuelle.
« La folie de l’homme raisonnable
est anatomisée à fond par
le clin d’œil du fou. »
Shakespeare, Comme il vous plaira, II, 7 56-57
Ce qui est arrivé à Mômô
pour un infiniment court instant
(suite et fin)
Dans les songes de Mômô, rien n'était trop bon, trop bien pour la vie.
RFCVIPMU, vivait à l'heure du néant, à la vitesse du néant.
Il y avait deux choses qui faisaient vivre Mômô. La beauté et l'amour. Autrement dit, la splendeur et la miséricorde. Le bien, la bonté, la félicité, la transcendance, le sublime. Pour parler valeurs terrestres, pour parler terre, elle fut comme une fleur dans un noir complet. Terriblement belle – dans l'invisible. Suffisante à soi-même. Sans nostalgie et sans le malheur de l'espérance.
Des larmes de bonheur inondèrent ses yeux.
La félicité l'avala et la fondit.
Mômô fut réveillée. Se réveilla.
Elle ressentait son appartenance exclusive à la race des enfants asexués et cyclopiques de Dora (d'avant le Grand Caprice), abrités pour les besoins du présent par l'être de Ströe (dans le post-Grand Caprice). Elle n'avait pas de mère. Et pour cause, elle n'avait pas de nombril.
(Chose déjà dite. Mais mieux vaut deux fois que...)
Le nouveau monde l'attendait : Le Présent. On pouvait y parler d'un certain suicide cellulaire, porté par l'ambassadeur nomadien à Paris. Ambassadeur accessoirement père d'une fille sans nombril et sans mère qui, elle, après un hyper-bref moment sans suite, se préparait pour le vol vertigineux et la chute abrupte et sévère dans quelque chose sans limites, sans définition, qui assure tout ce qui peut être assuré, dont l'absence détruit tout.
Un monde protégé des coups vulgaires d'une réincarnation matérielle, suffocante (comme la plupart des réincarnations, peut-être toutes).
Avertissement
Toute ressemblance
avec ce qui s'est passé,
qui se passe
ou
qui va se passer
à RFI
a été, est ou sera
fortuite.
Pareil pour toute différence.
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Blog : www.alexandre-papilian.com/